leçon II : la base de dessin technique
L e d e s s i n t e c h n i q u e
1. Pourquoi le dessin
technique ?
Une pièce réelle a une existence matérielle. Elle occupe un
espace à 3 dimensions. Lorsqu’on veut évoquer son existence, le plus simple est
d’avoir la pièce réelle en main, mais cela n’est pas toujours possible. En
effet, la pièce évoquée peut n’être
qu’un projet, ou bien encore ses dimensions ne permettent pas sa manipulation
(maison, avion, machine outil...). De plus, les moyens habituels de
communication sont plans et ne comportent que 2 dimensions
(dessin, photo, plan, écran…).
Une photo permet une vision réaliste d’une partie de
l’objet, mais elle ne renseigne pas sur sa taille, et des parties ne sont pas
montrées. Un dessin ne permet pas forcément à l’ouvrier de réaliser la pièce.
Afin de faciliter la
communication entre les différents secteurs concernés (conception,
fabrication, maintenance…), on utilise une représentation normalisée basée sur
les projections orthogonales de la pièce.
2. Les différents
types de dessin industriel
Dans un premier temps nous distinguerons deux grandes
catégories de dessins :
2.1. Le dessin
d’ensemble :
Il représente le système technique dans son ensemble. Toutes
les solutions constructives, retenues pour réaliser les fonctions techniques y
sont détaillées. Celui-ci permet de comprendre le fonctionnement du mécanisme à
partir de la description des formes, des dimensions et de l’organisation des
pièces qui le constituent.
2.2. Le dessin de
définition d’une pièce :
Il représente de manière complète et détaillée une pièce. Y
figurent les formes, les dimensions et les spécifications, c’est-à-dire toutes
les informations nécessaires à sa fabrication.
Pour un dessin d’ensemble, il y aura un dessin de définition
par pièce à fabriquer.
Le dessin technique se réalise sur papier ou calque, ses
règles d’exécution sont normalisées.
3. Echelles
Lorsque les systèmes sont grands (immeubles, bateaux,
automobiles) ou petits (montres, circuits électroniques) il est nécessaire de
faire des réductions ou des agrandissements pour les représenter.
Quelques exemples d’échelles :
échelle
|
Sur le dessin…
|
1 : 1
|
1 mm correspond à 1 mm en réalité
|
1 : 2
|
1 mm correspond à 2 mm en réalité
|
2 : 1
|
2 mm correspondent à 1 mm en réalité
|
Format Dimensions
A 4 210x297 (mm)
A 3 420x297 (mm)
A 2 420x594 (mm) =
0,25 m²
A 1 840x594 (mm) =
0,5 m²
A 0 840x1188 (mm) = 1
m²
5. Le cartouche
C’est la carte d’identité du dessin, il rassemble les
renseignements essentiels : échelle principale, titre, symbole ISO de
disposition des vues (norme européenne de projection), format, éléments
d’identification (numéro de référence du document, nom du dessinateur, date …).
Exemple de cartouche :
Le symbole suivant signifie que l’on utilise le système
européen de projection :
6. La nomenclature
7. Les principaux
traits
8. Principe de la
représentation par projections orthogonales :
Une photographie peut montrer un système sous une forme plus
ou moins avantageuse, mais ne peut prétendre le décrire complètement en ce qui
concerne les formes et les dimensions. Pour y remédier, industriellement, on
utilise un certain nombre de vues du système, toutes en correspondance les unes
par rapport aux autres et choisies pour leur aptitude à le définir.
8.1. Projections :
L’observateur se place perpendiculairement à l’une des faces
du système à définir. La face observée est ensuite projetée et dessinée dans un
plan de projection parallèle à cette face, situé en arrière du système.
8.2. Disposition
relative des vues :
Pour obtenir une représentation plane de l’ensemble du
système, on découpe les faces du cube afin de le déplier selon
les arêtes. Les vues conservées occupent donc maintenant une
place précise.
On projette On enlève la pièce On découpe et on déplie On
met à plat.
Dans le cas d’une représentation des 6 vues, on obtient :
8.3. Correspondance
des vues :
La méthode de développement du cube, dont les arêtes servent
de charnières, a pour conséquence de
conserver dans plusieurs directions l’alignement de tous les détails de la
pièce. Il y a correspondance entre les vues.
Cette correspondance permet la construction des vues les
unes par rapport aux autres. Un élément représenté sur une vue pourra être
situé sur les autres vues.
Cette correspondance est matérialisée par une droite
horizontale, verticale ou à 45° suivant les vues concernées.
8.4. Choix de la vue
de face :
La vue la plus représentative de la pièce sera choisie comme
vue de face. Le dessinateur sélectionnera parmi les cinq autres vues possibles,
celles qui montrent le mieux les formes et les contours.
La préférence ira aux vues ayant le moins de contours cachés
ou de traits interrompus. Les vues non nécessaires seront éliminées.
8.5. Démarche de
construction d’une vue supplémentaire à partir de 2 vues connues :
A partir de 2 vues connues, il est possible de déduire
n’importe quelle autre vue en utilisant la propriété de correspondance des
vues.
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